La conduction électrique des corps purs peut se représenter à
l'aide des bandes d'énergie
Pour
qu'un corps puisse conduire l'électricité, il est nécessaire que des électrons
passe de la bande de valence à la bande de conduction. La bande de valence
contient tous les électrons du corps pur elle est pleine, la bande de conduction
est vide , les deux bandes sont séparées par une bande interdite. Pour que des
électrons puissent passer de de la bande de valence à la bande de conduction,
il est nécessaire de leur fournir de l'énergie. Les métaux constituent cependant
une exception, la bande de valence chevauche la bande de conduction.
L'énergie apportée à des électrons pour les faire passer dans la bande de
conduction peut être thermique, photonique ou électrique.
Dans les isolants la bande
interdite qui sépare les deux bandes est importante de l'ordre de 6eV (électron
volt, 1,6 10-19Joule)
Les chimistes estiment que le terme semi-conducteur
doit être réservé à un matériau, on devrait employer le terme d'alcaloïde
pour les éléments purs.
Pour ces Alcaloïdes que nous appellerons malgré tout semi-conducteurs:
Bore, Silicium,
Germanium, Arsenic, Antimoine,
Tellure, Polonium, la bande
interdite est beaucoup plus étroite que pour les isolants 1,12 eV pour le
silicium, 0,66 eV pour le germanium.
Intéressons nous aux molécules qui sont des associations
d'atomes. Un corps dont la couche de valence est pleine ou qui comporte 8
électrons est stable
Les gaz rares:
Néon, Argon, Krypton ,
Xénon ... possèdent une couche de valence munie de 8
électrons il sont stables et isolants. Pour les rendre conducteur il faut leur
fournir beaucoup d'énergie et lorsqu'ils reviennent à l'état initial ils
restituent cette énergie sous la forme de photons tels les flashes pour la
photographie.
Les liaisons ioniques
. Prenons comme exemple l'association d'un atome d'oxygène de valence 6 à deux
atomes d'hydrogène de valence 1 . L'oxygène se retrouve avec 8 électrons sur sa
couche périphérique. Si nous soumettons ces molécules d'eau à un champ
électrique suffisamment important, nous allons faire l'électrolyse de l'eau ,
nous allons casser des molécules mais l'oxygène va avoir tendance à conserver
les électrons de l'hydrogène. L'atome d'oxygène, ionisé négativement va migrer
vers l'anode et l'hydrogène ionisé positivement va à la cathode d'où le nom de
liaison ionique.
Les liaisons covalentes.
Elles unissent les atomes qui comportent 4 électrons sur leur couche
périphérique . L'atome concerné comme le carbone, le
silicium, le germanium va s'associer avec 4 atomes
voisins
chacun se retrouvant avec 8 atomes sur la couche périphérique. Toutes les
liaisons étant de même valeur pour chacun des atomes , cette structure en
l'absence d'impureté sera très stable surtout dans le cas d'un monocristal. Le
monocristal de carbone c'est le diamant, corps particulièrement stable et
parfaitement isolant.
Les liaisons métalliques. Les métaux sont des cas
particuliers, ils possèdent sur leur couche périphérique
1 électron : Cuivre, Argent, Or, Platine.
Ou 2 électrons: Nickel, Mercure, Zinc ..
Ces atomes lorsqu'ils perdent leur (ou leurs) électron (s) de
valence, se retrouvent avec une couche extérieure pleine. Pour s'associer,
les atomes vont former avec leurs électrons de valence un nuage électronique qui
va constituer le ciment de la matière. Ces électrons libres dés qu'ils sont
soumis à un champ électrique se déplacent, le corps est conducteur de
l'électricité.
Le dopage des semi-conducteurs
Les semi-conducteurs à l'état pur et température normale sont
des isolants parfaits. Ils sont dits intrinsèques. Du fait de la faible
épaisseur de la bande interdite (gap) , un apport d'énergie accidentel ou
volontaire peut les rendre conducteur. Un apport accidentel d'énergie dans un
composant électronique est souvent thermique. Cette sensibilité à la chaleur
peut limiter l'emploi des semi-conducteurs particulièrement le germanium dont le
gap n'est que de 0,66 eV , le silicium avec son gap de 1,12 eV sera moins
sensible.
Afin de réaliser des composants électroniques, diodes, transistors on va
introduire des "impuretés" de diamètre atomique voisin du semi-conducteur mais
de valence 3 ou 5 . Lorsqu'on introduit un corps comme l'arsenic de
valence 5 dans du silicium, un électron sera en surnombre donc peu lié avec la
matière. Ces électrons permettrons au silicium de conduire par déplacement
de ces électrons. On dit que le silicium est dopé N. Si les atomes introduits
ont une valence 3 il va y avoir des absences d'électron on appellera cela des
trous ou accepteurs d'électron . Il est à noter que lorsqu'un trou accepte
un électron, cet électron manque ailleurs un trou se crée ailleurs, c'est la
conduction par trou qui se fait dans le sens inverse du déplacement des
électrons.
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La jonction PN
Si nous accolons deux morceaux de silicium, l'un dopé N l'autre
P, nous réalisons une jonction PN.
La
surface du silicium P en regard du N va attirer des électrons du silicium N .
Une zone de faible épaisseur va voir ses trous comblés par des électrons , c'est
la zone de recombinaison . Cependant, le silicium P aussi bien que le N était
électriquement neutre, mais du fait de cette migration Le silicium P se charge
négativement et le N positivement. Un champ électrique va s'opposer à la
migration des charges un équilibre va être atteint.
Si nous appliquons une tension électrique à cette jonction, si cette tension
renforce la migration naturelle électron du N vers le P
(pole + sur P, pole - sur N) il
suffira de vaincre le champ qui s'est créé pour que la migration reprenne . Si
au contraire la tension renforce le champ qui s'oppose à la migration (pole +
sur N, pole - sur P) la jonction est bloquée, le courant ne passe pas |